C - De nouveaux problèmes environnementaux
Débat d’actualité, le sort de notre planète est ces derniers temps au centre de nos réflexions. Depuis quelques années les nanotechnologies s’invite dans ce débat.
Nouvelles technologies, nouveaux dommages pour la planète ?
De ce fait nous verrons que les conséquences peuvent être aussi importantes que les avantages et qu'ils sont souvent exagérés et non testés.
En effet un rapport de l’OCDE² (l’Organisation de Coopération et de Développement Economique) annonce que malgré les avantages environnementaux pour les industriels (réduction de la pollution, production propre,…) il existe des risques proportionnels pour notre planète. Ainsi le rapport nous éclaire sur la réalité des faits, on apprend par exemple que la production des nanomatériaux nécessite des quantités importantes d’eau et d’énergie. De plus les produits chimiques utilisés sont quand à eux hautement toxiques. La production, qui utilise donc beaucoup d’énergie, peut contribuer à ajouter une empreinte écologique importante et néfaste dans l’atmosphère avec notamment de nombreux gazs à effet de serre dégagés.
De plus, la «sécurité dès la conception» annoncée est une illusion: les analyses nano-spécifiques qui devraient être mises en place ne sont pas réalisées pour le moment.
Mais la plus importante de ces conséquences avouées par le rapport est l’effet négatif que procure la nanotechnologie sur notre agriculture.
En 2009, on a pu ainsi constaté que les floraisons du riz sont retardées d’un mois. Suivant les nanomatériaux utilisés le rendement est touché: Si on utilise le C70 fullerènes (nanomatériau de carbone), le rendement est diminué de 4,6%, si on utilise des nanotubes multi parois MWNT (carbone également) la production diminue de 10,5%.De plus il a été prouvé que des graines exposées pendant deux semaines au C70 fullerènes transmettaient cet appauvrissement des rendements à la prochaine génération de semence.
Une autre étude, menée par Wild and Jones en 2009, montre qu’une exposition aux nanotubes de carbone entraîne sur les plants de blé une vulnérabilité à l’absorption des polluants. En effet les composés des nanotubes percent les parois cellulaires des plants et permettent aux polluants de se transporter dans les cellules vivantes.
Ainsi, les nanotubes de carbones attaque les cultures de bases, le riz ou le blé par exemple, alos qu'ils sont les bases alimentaires d’une grande partie de la population mondiale.
Un autre aspect des risques est le caractère aléatoire des réactions des nanomatériaux.
En effet la nanotechnologie n’est ni assez ancienne, ni assez contrôlée pour que l’Homme est une totale maîtrise de celle-ci. De plus les connaissances sur les interactions milieux/nanomatériaux ne sont encore que peu connus. Néanmoins, la toxicité de la nanotechnologie pour l’environnement est surtout pour la biodiversité. Une étude menée par Scott-Fordsmand en 2008 montre que les nanomatériaux portent préjudice au fonctionnement et aux cycles de reproduction des vers de terre qui jouent un rôle dans le cycle des nutriments au sein de la terre. Cela entraîne alors la perturbation des écosystèmes.
De même il a été récemment démontré que les nanomatériaux peuvent être transférés entre les générations que se soit pour les animaux (ici, les souris) ou bien encore pour les plantes (ici, dans le riz). L’équilibre de la biodiversité est ainsi perturbée.
En 2006, le «Woodrow Wilson International Center for Scholars» a estimé que la production mondiale entre 2011 et 2020 serait 58000 tonnes métriques. L’étude de Maynard la même année annonce une équivalence en matériaux normaux de 5 millions de tonnes métriques.
On peut dés lors se demander si les risques décrits précédemment sont les seuls ou bien si l’Homme peut s’attendre à rencontrer d’autres cas similaires liés à cette nanotechnologie qu ne cesse de se développer, et s'il saura les gérer à temps.
² « nanotechnology and the environment : A mismatch between claims and reality » - OCDE.