Les nanotechnologies dans l’agriculture
Présente dans notre quotidien, la nanotechnologie a aujourd’hui un nouvel objectif : s’inviter dans les champs et devenir un acteur majeur de l’agriculture. Souvent confondus avec les OGM1 les nano-pesticides restent encore une technologie peu utilisée mais déjà très controversée.
Alors : Nanopesticides, OGM de demain ?
A ce jour, il est possible d’envisager plusieurs applications. Dans un premier temps nous verrons donc les différences réelles entre ces nano-pesticides et les OGM afin de comprendre le rôle que jouent les nanotechnologies dans l’agriculture, puis dans une deuxième partie nous traiterons le sujet des nanopesticides.
Même si le parallèle est souvent fait avec les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), les nanopesticides sont bien différents:
En effet, ce sont des principes actifs ayant subi une encapsulation.
L'encapsulation résulte de l’englobement de molécules nanométrique par un polymère "chargé ". En effet le pesticide est pris dans une enveloppe formée d’un polymère (synthétique ou biologique) ayant pour fonction une libération prolongée dans le temps de son contenu. Elle peut être dissoute dans l’eau, rester stable et permettre une efficacité maximale du nano-pesticide contenu. Le système consiste en l’effondrement de la base du polymère afin que les molécules contenues puissent se répandre. C’est un principe de la chimie dite humide.
Cette méthode présente ainsi d’autres avantages à long terme, comme la solubilité dans l’eau par exemple, qui est un de ses principaux avantages.
D’autre part cette nouvelle technologie à permit aux agriculteurs de se tourner vers de nouveaux moyens de production. On peut voir alors apparaître une gestion plus contrôlée de l’eau lors des périodes de sècheresse, notamment grâce à la création de "champs intelligents" , en développement chez les chercheurs américains. Ces derniers sont constitués par des capteurs nanométriques placés dans leur sol. Les nanocapteurs ont pour rôle de détecter et renseigner des conditions météorologiques comme la température ou l’humidité ambiante. Ce projet appelé « Little brother technology » est déjà mis en place dans certaine exploitations.
Cependant, les scientifiques espèrent aller plus loin et vise à mettre en place "a total Smart Field System" (littéralement, un système de champs totalement intelligent) qui détecte, analyse et rapporte les besoins aux machines agricoles concernées afin que celles-ci répandent d'elles même les nutriments et l’eau nécessaires sur la zone en ayant besoin.
Enfin, la dernière application des nanotechnologies dans l'agriculture est la culture in vitro des plants.
Cette technique peut servir à répondre aux besoins du marché qui sont toujours en augmentation. En effet, grâce ce moyen de production, il est désormais possible d'obtenir certains plants de plus rapidement, et cela à partir d'une seule cellule. La culture in vitro va alors servir à miniaturiser les plants afin qu'ils prennent moins de place, mais ils conservent toujours autant d'efficacité.
Concrètement, une cellule va être modifiée et observée à une échelle nanométrique dans un milieu artificiel. Elle sera alors gardée jusqu'a obtenir un plant miniature qui sera ensuite implanté dans un champs ayant besoin de la spécificité acquise par la plante: c'est la l'efficacité de cette technique. Elle permet à l'Homme de faire acquérir à ses plants des sensibilités plus ou moins fortes selon ses besoin: meilleure productivité, meilleure croissance, régénération des plants,...
La création et le développement de la nanotechnologie est aujourd’hui une question clef dans le domaine de l’agriculture. En effet l'avenir de cette science prometteuse, mais néanmoins jeune, subit les pressions du monde actuel avec notamment le développement durable et donc la protection de notre planète. Cependant les nombreux défenseurs de cette technologie brandissent l'argument de la fin de la faim dans le monde: ce serait une aubaine pour les paysans du sud qui leur permettrait d'augmenter considérablement leur production. Cela ne va pas sans rappeller les promesses des lobbies OGM.